Carnet 3 : Vers le Sud, de Saïdia à Hassi-Labied (au N. de Merzouga)


L. 9 avril : Départ 10h sous un ciel gris, avec de rares trouées de ciel bleu. Nous descendons plein Sud vers Oujda. Le long de la route, nous voyons, installés en toute illégalité, de nombreux vendeurs de carburant (acheté sans doute en fraude en Algérie ???).

A partir d'Oujda, nous passons plusieurs barrages de police sans problème. A Jerada, ancien gros centre houiller fermé du Maroc, il nous faut leur fournir une fiche de police et notre n° de Tél. marocain. Dans cette ville, les anciens mineurs creusent le sol et ramassent du charbon pour leur compte, au péril de leur vie (vous avez peut-être vu cela à la TV française). Nous sommes très étonnés d'une présence massive de policiers (+ de 1OOO ?). Renseignements pris, ils sont là pour encadrer une manifestation sociale d'ouvriers, afin que tout se passe sans débordement !

Nous poursuivons notre route, désertique, qui nous conduit jusqu'au petit village de Guefait. Il y a là une petite oasis qui permet les cultures vivrières, avec irrigation des terres. De l'autre côté de l'oued, la rive est rocheuse (falaises de couleur jaune) et désertique. La vallée est magnifique et sert de décor aux nombreux cafés, restos ou boutiques pour touristes locaux. Mais nous la voyons aujourd'hui vide de leur présence, et sous la grisaille et le vent glacial ! Nous rentrons aux c-cars à 17h30 pour boire un bon thé bien chaud. Puis nous jouons avec N & C au UNO. La pluie tombe à nouveau. Nous chauffons le c-car. A 20h, le policier qui nous avait contrôlés à Jerada nous appelle pour savoir si tout va bien et si on n'a besoin de rien ! Repas et dodo ...

 

Ma. 10 avril : A minuit, les mêmes policiers sont passés voir si tout allait bien, mais nous dormions. Ce matin, ils nous ont rappelé au tél. pour savoir si nous avions quitté Guefait, nous souhaiter bonne route et s'excuser du dérangement ! Verrait-on cela chez nous ?

Nous quittons le village à 9h30 sous le soleil et le ciel bleu, mais toujours avec ce vent glacial. La route est bonnne et traverse un plateau vallonné désertique où ne poussent que 2 sortes d'herbes (inconnues de nous) entre les pierres. Très peu de circulation, et nombreux bergers avec leurs troupeaux. A 11h, 10° (glagla). Avant Tendrara, nouveau barrage de police, où nous fournirons mon avant-dernière fiche de police (je vais devoir photocopier la dernière).

Nous arrivons à Bouarfa à 15h où nous installons dans la cour de l'hôtel "Climat du Maroc". Puis nous faisons un petit tour à vélo en ville. Nous trouvons une boulangerie avec four à pain, où la patronne nous accueille avec le lait et les dattes de bienvenue + des cornes de gazelles succulentes. Sur le chemin du retour, nous entendons de la musique, qui nous attire jusqu'à une kaïma où l'on célèbre un mariage traditionnel. Nous jetons discrètement un coup d’œil, mais on nous invite à entrer et nous pouvons photographier. On nous propose même de rester, mais nous déclinons poliment. Quel accueil chaleureux une fois de plus ! Et de retour aux c-cars, c'est l'hôtel qui nous invite à boire le thé de bienvenue ! Tant mieux, cela nous réchauffe autant les os que le cœur !!!

Ensuite, jeux de société bien au chaud chez N & C, puis repas et dodo.

 

Me. 11 avril : Nuit très calme. Ce matin, ciel bleu sans nuage, soleil, mais le vent s'est encore accentué. Nous discutons longuement avec Gaston, le propriétaire de l'hôtel, que nous connaissons depuis 2010, qui nous invite à boire le thé. Nous sommes dans le Sud, et cela nous arrivera encore de nombreuses fois... Nous en profitons pour l'inviter à l'apéro ce soir au c-car. La connexion wifi de l'hôtel étant déplorable, vous n'aurez pas encore de nouvelles fraîches aujourd'hui... Mais en ville, une connexion à peu près correcte m'a permis de supprimer plus de 200 spams accumulés depuis Saïdia et de lire les 3 mails intéressants reçus ! Un vent fort a soufflé toute la journée, et a balancé notre c-car dans la soirée. Gaston, empêché, n'a pu se joindre à nous à l'apéro, mais nous le reverrons sans doute la semaine prochaine, dans sa ferme-camping de Mengoub.

J. 12 avril : Beau temps ensoleillé ce matin, et le vent est tombé, ouf ! Nous prenons le départ vers Figuig, juste à la frontière algérienne, par une belle route. Tout le long, nous apercevons au loin des campements de nomades et des troupeaux de moutons, chèvres et même dromadaires. Les bergers sont chaudement vêtus et portent le chèche. Nous commençons vraiment à être dans le Sud. Nous nous installons au camping "Figuig Hôtel", sur un promontoire face à l'Algérie.

 

V. 13 avril : Aujourd'hui c'est notre jour de chance bien sûr (V. 13) : il pleut des cordes et le vent a fait son apparition à nouveau ! Nous avons enfilé jeans et pulls, et nous chauffons le c-car (t° 10° à 12h). Du coup Colette a ouvert un bocal de tripes à la mode de Caen au cidre (merci les cousins normands !), que l'on a dégustées avec une bonne Leffe ! A 14h, toujours enfermés au c-car, nous jouons pour passer le temps. Dommage que nous n'ayons pas trouvé de fraises à confitures ! Nous avons contacté le guide Mohammed pour définir ensemble le contenu de sa prestation pour dimanche et lundi, s'il ne pleut plus, inch Allah ! Nous pensons que se sera très intéressant.

 

S. 14 avril : Il a plu une bonne partie de la nuit, et le vent nous a un peu secoués dans le c-car. Nous avons avons chauffé notre "maison". Ce matin, le ciel est plus dégagé, et ce satané vent est toujours présent. Nous ne sommes plus qu'à 2 c-cars, les autres ont préféré aller voir ailleurs. Les emplacements laissés libres, qui étaient de vraies piscines ce matin, commencent à s'assécher avec le soleil et le vent...

Ce midi, nous sommes allés chez Zoubida, une célibataire d'environ 50 ans. Nous avons été reçus avec les dattes et le petit-lait de bienvenue, et nous nous sommes lavé les mains de manière traditionnelle (voir photos). Zoubida avait préparé, à notre demande, des Trides (voir les recettes sur internet), une spécialité marocaine de Figuig, qu'on mange bien sûr avec les doigts ! Nous nous sommes tous régalés, si bien que le plat est reparti vide ! Elle nous a ensuite apporté le thé et les gâteaux, qu'elle a servi traditionnellement en levant haut la théière, pour bien faire mousser le thé. Nous avons beaucoup discuté avec notre hôte des traditions marocaines et locales, nous avons expliqué les différences avec les nôtres, ce fut un beau moment d'échanges et de convivialité. Merci Zoubida pour ton accueil...

D. 15 avril : CIEL BLEU et PEU DE VENT ce matin !!! Cela fait beaucoup de bien...

Rendez-vous à 10h au camping avec Mohammed Slimani pour rencontrer une famille de nomades dans la campagne environnante. Notre visite n'était pas annoncée. Nous y allons en triporteur-taxi, car il nous faut transporter de la nourriture, tout le matériel pour pique-niquer dans un jardin de la palmeraie, et la maman de Mohammed, qui préparera le repas. C'est encore une nouvelle expérience pour nous, et c'est très amusant. Là, on peut dire qu'on voyage comme les marocains !

Arrivés sur les lieux, nous approchons discrètement, et Mohammed s'avance vers la famille étonnée, pour parlementer, pendant que nous observons les lieux à distance. Apparemment, nous approchons d'un campement très modeste, pauvre... Le chef de famille nous fait signe d'avancer, nous le saluons, et il  nous présente les membres sa famille. Nous lui donnons un sac de vêtements et des Doliprane, car nous apprenons qu'une dame âgée attend le médecin, elle souffre des jambes.

L'épouse du chef de famille a dans les bras un bébé de 2 mois. Colette lui demande si elle peut le prendre, et la dame le lui confie sans hésiter. Quelle preuve de confiance, alors que nous ne sommes là que depuis 1/4 d'heure !

Nous demandons si nous pouvons photographier. Pas de problème, mais pas de photos des femmes, c'est la tradition. Le chef de famille nous propose d'entrer dans la kaïma, couverte de plastiques pour renforcer l'étanchéité : il n'y vivent pas en ce moment. Puis il est heureux de nous emmener dans sa maison en "dur", à côté de la tente. Il nous montre la cuisine, les chambres et la salle où ils prennent leurs repas, dans laquelle il nous invite à entrer et nous asseoir. Nous enlevons nos chaussures (pour ne pas salir les tapis), et nous nous asseyons sur les tapis. Pendant ce temps, les femmes préparent le thé de bienvenue, qu'elles nous servent accompagné de cacahuètes et de gaufrettes. Six enfants nous rejoignent par curiosité, nous leur chantons quelques comptines enfantines, et tout le monde rigole beaucoup ! Quel moment super ! Tout à coup, une dame nous apporte de l'huile d'olive et des crêpes carrées, faites de farine, eau et sel. Chacun en arrache avec les doigts des morceaux à-même le plat puis les trempe dans l'huile.

Après cette collation, nous nous levons pour prendre congé et nous nous séparons après des effusions chaleureuses. Pauvres gens, nous ne souhaiterions pas vivre dans leurs misérables conditions, mais leur accueil nous restera gravé...

 

Nous remontons dans notre triporteur et rejoignons un jardin dans la palmeraie. Nous descendons le matériel, la maman de Mohammed prépare immédiatement le feu dans un creux de terre avec les feuilles sèches de palmier. Elle lave et épluche les légumes, puis les met à cuire dans un chaudron bien culotté avec des oignons et des fèves cueillis sur place, des carottes, des navets, des pommes de terre, du poulet, un peu d'eau et des épices. Une grande brique creuse fera office de couvercle ! Pendant la cuisson, nous discutons autour d'un apéro : thé à la menthe. Puis nous mangeons ce succulent tajine avec les doigts, en attrapant les différents ingrédients avec le pain fait par la maman. Quel régal ! Nous passons ensuite au dessert : 1 orange par personne, puis un autre thé, avant de quitter les lieux et poursuivre notre visite dans le ksar (quartier de la ville).

Dans le ksar, nous constatons que beaucoup de vieilles maisons de briques sèches se sont écroulées, ou en voie de le faire. Mohammed nous en donne 3 raisons possibles : suite au décès des parents, il y a des problèmes de succession chez les héritiers; les occupants sont partis dans d'autres villes et ne s'occupent plus de leur maison dont ils restent propriétaires; les propriétaires ont émigré dans d'autres pays.

Dans un ksar, les rues sont très souvent couvertes et il y fait sombre et frais. Mais un puits de lumière est aménagé de temps en temps, ce qui permet aussi la ventilation.

Parfois, des habitants sortent de leur maison en entendant du français, et nous souhaitent la bienvenue. Certains parlent assez bien notre langue, ce qui nous permet de discuter un peu, mais par manque de temps, nous déclinons les invitations aux thés de bienvenue.

Mohammed nous explique ensuite le système d'irrigation très ancien qui est toujours en fonction. Des canalisations amènent l'eau des sources (et maintenant d'un barrage) dans plusieurs bassins de 20m x 10m x 3m, répartis dans la palmeraie, qui se remplissent en 1 jour. L'eau ainsi stockée est ensuite distribuée équitablement à chaque cultivateur en fonction des surfaces à arroser, par une multitude de rigoles. C'est très ingénieux !

Nous revenons ensuite en centre-ville rendre visite à l'association socio-culturelle dont Mohammed est membre actif, pour en voir les réalisations. A peine arrivés, on nous apporte le thé de bienvenue, et pendant qu'on le déguste, des musiciens arrivent et nous jouent des airs de guitare de leur composition. Puis nous visionnons une vidéo de leurs manifestations : défilé carnavalesque, feu d'artifice, gala de danse, ateliers de peinture et travaux manuels ... Puis, avant de partir, quelques jeunes filles nous présentent une chorégraphie, et on nous donne une brochure de l'association ainsi qu'un CD que nous visionnerons en France. Nous rentrons au c-car, épuisés à 21H !!!

L. 16 avril : Nouveau rendez-vous avec Mohammed à 10h, pour visiter une autre partie de la palmeraie. Nous rencontrons une de ses connaissances, qui réalise des reportages et des films sur les palmeraies du Maroc. Colette fait un speech devant la caméra, le reportage passera sur Youtube !

Cette partie de la palmeraie se trouve en haut d'une falaise, face à l'Algérie. Elle contient 2 bassins aménagés en piscines alimentées par des sources chaudes, 1 pour les hommes et l'autre à 200m pour les femmes... Evidemment, impossible de photographier l'un ou l'autre.

Dans la palmeraie, des palmiers sont noirs : ils ont subi l'attaque de larves qui les ont fait mourir, et le seul moyen connu actuellement pour ralentir la propagation de ces insectes, c'est le feu. Dommage ...

On y voit aussi le système d'irrigation tantôt aérien, tantôt souterrain.

Nous retournons en centre-ville pour visiter la nouvelle bibliothèque, superbe, mais peu fréquentée (à part les scolaires). Le bâtiment contient aussi une très belle salle de spectacles, et une petite salle de conférence.

Vers 14h, nous allons manger chez Mohammed, sa mère nous a préparé un délicieux couscous avec de très gros grains (nous n'en avions jamais vu d'aussi gros !). Sur le chemin du retour, nous discutons avec un forgeron qui fabrique ou répare des outils de jardin, et nous visitons une crèche.

Nous sommes vannés, mais ravis de ces 2 jours de découverte, guidés par Mohammed Slimani !!!

Ma. 17 avril : Soleil ce matin et t° agréable.

Dans le camping, nous apercevons un homme grimpant dans un palmier à une dizaine de mètres, pieds nus et sans sécurité. C'est extrêmement dangereux ! Il a dans les mains une serpe à long manche qui lui sert à élaguer des branches, et à enlever les épines qui pourraient le blesser. Puis, grâce à un bouquet de fleurs mâles de palmier, il pollinise toutes les grappes de fleurs femelles qui donneront cet hiver les régimes de dattes. Il faut dire que dans le Sud, le manque d'abeilles ne permet pas une fécondation suffisante, même quand le vent est bien présent, comme cette année.

Après ces 2 jours très intéressants, nous reprenons la route jusqu'à Mengoub, où notre ami Gaston a créé son camping à la ferme. Il y possède des vaches, des poules et des lapins. Il a planté des centaines d'oliviers desquels il tire son huile, il cultive des céréales, de la luzerne pour les bêtes, et des légumes et fruits pour les c-caristes de passage. Nous faisons une lessive qui sera très vite sèche, et y passons une nuit au calme.

Du Me. 18 au 20 avril : Ciel bleu, soleil et chaleur nous accompagnent toute la journée. En direction d'Errachidia, nous observons sur plus de 100 km d'immenses plantations de palmiers-dattiers et d'oliviers. De nombreux forages permettent de remplir des bassins qui alimentent les arbres par un dispositif de "goutte à goutte". L'électricité nécessaire aux pompes est fournie par des ensembles de panneaux solaires. Nous passons Erfoud et nous nous installons au Camping Tifina. Il est en bord de route, peu ombragé, mais il possède une belle piscine dans laquelle se baignent N & C, mais pour nous (C & J-P), l'eau est beaucoup trop fraîche ! Nous nous contenterons donc de nous faire bronzer sur les "bains de soleil" mis à disposition. Nous consacrons ces 3 jours au farniente, au bronzage, aux jeux de société, aux boules, et à Internet ...

S. 21 avril : Nous quittons le camping et partons faire des courses alimentaires au souk d'Erfoud. Puis nous empruntons la nouvelle route qui nous mène tout droit à Hassi-Labied, au Nord de Merzouga. Nous nous installons au camping "Océan des Dunes", à 300m au pied des dunes couleur abricot. C'est un petit camping familial rustique mais très propre, tenu par 2 frères bien gentils. Ils nous accueillent avec le thé de bienvenue, et nous nous renseignons pour une méharée + 1 nuit sous kaïma dans les dunes. Elle se fera sans doute demain, si le vent tombe un peu.

Nous profitons d'une connexion correcte pour mettre à jour le site, ce qui nous prend beaucoup de temps. Mais dehors, le sable vole ...

 

D. 22 avril : Le vent s'est à peine calmé cette nuit, et ce matin il se renforce encore un peu. Le ciel est voilé par le sable qui s'envole, mais la chaleur est néanmoins présente. Nous allons visiter un four à pain familial, puis je brave le vent de sable en faisant une balade à vélo : c'est assez désagréable et je rentre après quelques kilomètres.

Nous avions réservé une pizza locale (pour 4 pers) ce midi : elle était délicieuse. Il s'agit d'une galette de pain fourrée de légumes divers, de morceaux de poulet et d'oeufs, le tout parfumé au cumin et autres...

Vers 16h30, notre chamelier vient nous dire qu'il est prêt. Nous rassemblons ce qui nous semble nécessaire pour la balade et pour la nuit : 1 veste polaire (au cas où...), un chèche que le propriétaire du camping vient nous mettre sur la têrte, bien serré, en laissant un bout de longueur suffisante pour nous protéger la bouche et le nez du vent qui emporte le sable, une lampe de poche, de l'eau et bien sûr l'appareil photo bien enveloppé dans un plastique. Malgré cela, il absorbera assez de poussière pour que je le fasse réviser en rentrant !

Nous rencontrons de nombreuses méharées avant d'arriver à notre campement. Celui-ci est sommaire, mais confortable : chambres avec lits, matelas, draps, couvertures et oreillers. La lumière est donnée par des batteries qui se rechargent le jour avec un panneau photovoltaïque. Les chambres sont disposées en carré autour d'une cour centrale garnie de tapis sur lesquels une table et des tabourets nous attendent.

Le ciel, laiteux et voilé par les vents de sable nous laissent penser que le coucher de soleil sera décevant... Nous escaladons une dune et nous nous promenons un peu en attendant son coucher. Quelques minutes avant, nous profitons d'une trouée pour faire l'unique photo. A vous d'en juger ! Mais j'ai repéré quelques reliefs sur lesquels j'espère une belle lumière demain matin ...

Nous redescendons la dune et attendons le repas du soir dans la tente de "restaurant". Une salade marocaine nous sera servie, suivie d'un tajine de poulet aux légumes, préparés sur place par les chameliers dans leur tente "cuisine". En dessert, tranches d'oranges, pommes et bananes joliment présentées. Un thé à la menthe clôturera le repas, en attendant la veillée traditionnelle autour d'un feu : musique et chants berbères traditionnels. Bien sûr, à notre tour, nous avons chanté quelques airs traditionnels de France. Il est alors temps de se coucher. Nous demandons aux chameliers de nous réveiller avant le lever du soleil.

L. 23 avril : Pour nous, la nuit a été bonne et très calme. A 6h30, nous escaladons une autre dune. Le ciel est très clair, le vent est tombé. Nous attendons notre récompense ... qui ne tarde pas à arriver. Le soleil apparaît petit à petit derrière un dune, nous sommes comblés !

Après avoir tiré quelques photos des dunes éclairées par un soleil rasant, nous ré-enfourchons nos montures pour rentrer au camping.

Après 30mn de chevauchée, le dromadaire qui suivait Colette l'a soudainement et violemment "chopé" à la cuisse gauche et ne l'a lâchée qu'après l'intervention du chamelier, alerté par les hurlements de Colette. Après avoir constaté les dégâts, il téléphone à un collègue pour nous venir en aide. Il sépare la méharée en 2 groupes de 2 chameaux, de manière que le "fautif" ne puisse plus atteindre personne.

A l'arrivée au camping, Colette réagit à cet incident par 2 syncopes successives. Après désinfection et application locale de teinture d'arnica, pendant que Colette se repose, je demande au patron le téléphone d'un médecin à qui je raconte la mésaventure. Il me rassure et nous donne rendez-vous à 17h à son cabinet à Rissani, à environ 50 km. Là, il examine avec soin la morsure. Il est très rassurant quant à la suite, mais prescrit, à titre de précaution, un antibiotique.

Carte valable aussi pour le Carnet 4
Carte valable aussi pour le Carnet 4

Nous reprenons ensuite la route vers le Nord-Ouest pour Goulmima, où nous arrivons au Camping "Les Tamaris" à 19h30.

La route a été longue et plate, le paysage noir et triste, ce qui n'a pas amélioré le moral des troupes !!!

La masseuse du camping, voyant la cuisse de Colette, lui prépare un cataplasme à base de plantes pour calmer la douleur et diminuer l'énorme hématome.

Quelle gentillesse de sa part !